Nancy Boudreault, Adm.A.
Le Coach qui se faisait coacher : Un parcours rempli d'humilité et de découverte
Dernière mise à jour : 18 mai
Il y a quelque chose de merveilleusement ironique dans l'idée qu'un coach ait le besoin de se faire coacher. Pourtant, dans le monde du développement personnel et professionnel, c'est une pratique courante et fortement encouragée. Les enseignants ont besoin de professeurs, les mentors ont besoin de mentors, eh oui, les coachs ont aussi besoin de coachs. Aujourd'hui, je veux partager avec vous deux expériences personnelles qui m'ont amené à comprendre l'importance de cet accompagnement, et ce, peu importe le rôle ou les fonctions que l’on occupe.
Il y a quelques années, je suis entré dans le monde des ressources humaines et du développement organisationnel - un peu par la porte d’en arrière - avec une soif et une passion pour aider les autres à réaliser leur potentiel et se développer. J’ai donc, sans formation « officielle » commencé à « coacher » des collègues entre deux rencontres et deux ateliers devant un bon café... on jase là…
Lorsque j'ai obtenu mon premier poste de directrice, j'ai rapidement réalisé que même avec les connaissances et les compétences que j’avais acquises au fil des années, qu’il y avait toujours des limites à notre perspective et à notre objectivité. Comme dit l'adage, "nous ne savons pas ce que nous ne savons pas".
En dépit de mes efforts, de tenter de me « faire une tête », de mettre en place une stratégie d’intervention, de prendre la « meilleure décision », il y avait un p’tit quelque chose qui faisait que j’avais de la difficulté à aligner mes idées et prendre un pas de recul. Je sentais qu’il y avait des angles à la situation, que je ne pouvais voir par moi-même.
C’est à ce moment que l'idée d'avoir un coach m'est apparue. J'ai commencé à chercher un mentor, quelqu'un qui pourrait me guider dans différents processus décisionnels, qui pourrait me montrer ce que je ne voyais pas et m'aider à continuer à me développer afin d’être la meilleure version de la gestionnaire que je voulais être.
Ce besoin d’accompagnement n’a jamais été un enjeu pour moi. Ça n’a jamais été un signe que je n'étais pas à la hauteur de mon rôle. C'était exactement le contraire. Admettre que je pouvais encore apprendre sur moi, que j'avais encore des choses à découvrir, c'était un acte d'humilité, de curiosité et de désir de me dépasser.
L'expérience de me faire coacher a été transformatrice. Mon coach a été en mesure de me montrer des aspects de mon leadership que je n'avais pas vu, de me donner des conseils pratiques pour améliorer ma pratique et de me soutenir dans les moments difficiles. Grâce à lui, j'ai pu grandir non seulement en tant que gestionnaire, mais aussi en tant que personne.
Cette personne a eu un tel impact dans ma vie de gestionnaire que c’est en grande partie grâce à elle que j’ai décidé de faire officiellement ma formation de coach. Son approche puissante m’a démontré à quel point chaque personne a les ressources nécessaires en elle pour se développer et aller plus loin.
Je ne suis plus gestionnaire maintenant, mais j’ai encore besoin d’un coach! Mais cette fois-ci en développement d’affaires. Que voulez-vous, on ne peut pas être « bonne dans toute ». Mon coach m'aide à dompter mes démons et oser cogner aux portes pour faire connaître mes services. OUF! OUF! OUF!
Si vous êtes vous-même un coach, un gestionnaire, un superviseur ou tout simplement un individu qui souhaite continuer à se développer et aller au-delà de ce qu’il avait envisagé, je vous encourage vivement à vous faire accompagner par une personne en qui vous avez confiance.
Il est facile de tomber dans le piège et croire que nous savons tout ce qu'il y a à savoir. Mais la vérité est que le voyage de l'apprentissage et de la croissance est sans fin. Et parfois, la meilleure façon de progresser sur ce chemin est d'avoir quelqu'un à nos côtés pour nous guider.
En fin de compte, être un coach qui se fait coacher n'est pas une faiblesse. C'est un signe de force, de courage et d'engagement envers l'excellence. C'est un rappel que, peu importe où nous en sommes dans notre parcours, nous avons toujours quelque chose à apprendre. Et c'est une opportunité d'améliorer notre capacité à aider les autres à faire de même.
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